Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a présenté, début février 2023, un plan d’action du Gouvernement pour accélérer le déploiement de la géothermie. Les solutions géothermiques, qui constituent une source de chaleur naturelle inépuisable liée au fonctionnement géologique de la Terre, ne représentent aujourd’hui que 1% de la consommation énergétique de l’hexagone. Le développement de la chaleur issue d’énergies renouvelables fait partie des leviers pour réduire les émissions de CO2 et atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Le plan comporte six grands axes et une quinzaine d’actions, qui visent à structurer la filière et renforcer sa capacité de production et de forage, développer l’offre de formations, accompagner les porteurs de projets et les usagers, notamment financièrement, sensibiliser les acteurs locaux, simplifier la réglementation et améliorer notre connaissance du sous-sol. Le plan a également pour ambition d’augmenter de 40% le nombre de projets de géothermie profonde lancés d’ici 2030, de doubler le nombre d’installations de pompes à chaleur géothermique chez les particuliers d’ici 2025. Pour inciter les Français à recourir à la géothermie, l’aide pour toute installation d’une pompe à chaleur géothermique en remplacement d’une vieille chaudière thermique sera portée à 5 000 euros quel que soit le niveau de revenu (contre 4 000 euros jusqu’alors pour les ménages les plus modestes et 2 500 euros pour les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs), dès mars 2023. En cumulant ce « Coup de pouce » aux autres dispositifs de soutien, jusqu’à 90% du coût total de l’installation pourra être pris en charge par l’Etat pour les ménages les plus modestes.
Graphique : évolution du nombre de pompes à chaleur géothermiques vendues en France de 2012 à 2021. Source : Observ’ER.