La LPO publie « Rénovation du bâti et biodiversité », un guide technique à destination des collectivités et des professionnels de la construction et de la rénovation, afin que lutte contre le réchauffement climatique rime avec préservation de la biodiversité urbaine. Certaines espèces protégées, dites inféodées au bâti, dépendent du maintien de leurs habitats pour survivre. Or les opérations de rénovation, par leur nature, obstruent les cavités utilisées par les martinets, les moineaux ou encore les chauves-souris. De même, les nouvelles façades lisses après travaux ne permettent plus aux hirondelles d’y fixer leur nid. Il incombe aux porteurs de projets de respecter la loi les concernant afin de ne pas aggraver les statistiques alarmantes sur les populations déjà en fort déclin : -46 % pour le Martinet noir, -23 % pour l’Hirondelle de fenêtre en 20 ans (source : STOC). La LPO a élaboré le guide Rénovation du bâti et biodiversité avec toutes les solutions clés en main permettant aux collectivités d’insuffler la dynamique sur leurs territoires et aux professionnels du secteur d’agir concrètement, en toute fluidité. Intégration du volet biodiversité dans les documents de planification, diagnostic écologique, démarches administratives, conception du projet en intégrant la biodiversité, mise en place des aménagements et suivi de ces derniers, tout est détaillé, pas à pas, dans cet outil.
En collaboration avec l’Anah, l’Ademe, l’OFB, le CSTB, la Fédération Française du Bâtiment, des promoteurs immobiliers comme Bouygues Immobilier, diverses entreprises spécialisées dans l’isolation thermique telles que STO ou Isore, l’Ordre des architectes ainsi que des créateurs de nichoirs et des associations de protection de la nature, la LPO propose des solutions concrètes et réplicables pour protéger les espèces du bâti, tout en garantissant les capacités énergétiques des bâtiments.