L’Institut National de l’Economie Circulaire et France Energie viennent de révéler les résultats d’une étude inédite sur le potentiel de récupération de la chaleur en ville et les manières de mieux l’exploiter.
En ville, les activités humaines génèrent de la chaleur perdue. :
• 1,3 MWh/an de chaleur perdue par l’électroménager (sèche-linge…) d’un ménage de 3 personnes
• 1,2 MWh/an de chaleur perdue dans les eaux usées d’un ménage de 3 personnes
• De 25 à 75 MWh / an de chaleur perdue par les installations informatiques d’une PME
• 0,5 MWh / an de chaleur perdue dans une salle de réunion occupée 200h / an
• 0,1 MWh / an de chaleur perdue dans les salles de sport pour chaque sportif
Un foyer français consomme en moyenne 14,7 MWh / an.
La récupération de chaleur en ville permettrait de diminuer de 20% la consommation de chaleur / froid des bâtiments collectifs, pour contribuer aux objectifs de la transition énergétique et notamment à la Renovation Wave Strategy publié par la Commission Européenne le 14 octobre 2020. Les technologies pour récupérer cette chaleur perdue existent et sont françaises. Par exemple, Qarnot Computing décentralise les supercalculateurs informatiques pour utiliser leur chaleur comme source de chauffage dans les bâtiments. A Bordeaux, Qarnot chauffe, grâce à 350 radiateurs-ordinateurs, 6000m² de logements sociaux et de bureaux. France Energie récupère la chaleur en excès des bâtiments (façade ensoleillée, cuisine, eaux usées…) pour la rediffuser dans les pièces qui en ont besoin grâce à des pompes à chaleur sur boucle d’eau. Cette technologie permet par exemple de réduire de 40% la consommation d’énergie de la Banque de France (Paris) ou de la Tour TF1 (Boulogne).
L’Institut National de l’Economie Circulaire et France Energie recommandent aux pouvoirs publics de développer une meilleure connaissance du potentiel de la récupération de chaleur décentralisée en ville et de ses technologies via la réalisation d’études quantitatives, d’encourager la récupération de chaleur décentralisée dans la commande publique pour la rénovation énergétique des bâtiments publics et de faire bénéficier du Fonds Chaleur de l’ADEME la récupération de chaleur décentralisée.