Alerte sur la révision du facteur de conversion de l’électricité en énergie primaire (PEF)

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Le PEF sert à convertir l’électricité (énergie finale) en énergie primaire (fournie par la Terre). Il est déterminé par la nature et la structure de la production électrique. C’est donc un coefficient purement physique. Il reflète la qualité d’utilisation de l’énergie primaire : plus il est élevé, plus cette qualité est médiocre. Lorsqu’il est déterminé en toute indépendance, il vaut aujourd’hui entre 3,2 et 3,6. Pourtant, tous les textes réglementaires lui attribuent la valeur 2,58. C’est la valeur physique qui existait vers 1970 lorsque la production était assurée par des centrales au fioul. Avec l’arrivée du nucléaire et de son piètre rendement, le PEF aurait dû augmenter, mais il a été bridé politiquement afin de créer un avantage pour les usages thermiques de l’électricité. La révision du PEF a pour but de se conformer aux directives européennes (efficacité énergétique et bâtiment) et d’adapter sa valeur à la structure actuelle du parc de production. Les textes exigent que la méthode soit transparente, vérifiable, fondée sur des critères objectifs et non discriminatoires pour calculer les économies réelles. L’exercice doit être reproduit tous les quatre ans. En réponse, la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) propose d’adopter la valeur qu’aura le PEF en 2035 puisque les bâtiments neufs actuels seront toujours là à cette date. Mais alors, pourquoi pas 2050 ? Les hypothèses du calcul sont par ailleurs contestables (rendement des centrales à énergie fossile de 60 %) et sa démarche est totalement non conforme aux directives européennes (impossible de prédire le mix de production en 2035).
On apprend néanmoins que le PEF a atteint la valeur 3,0 entre 2005 et 2010 et qu’il vaut 2,74 en 2018. Abaisser arbitrairement la valeur du PEF aurait pour conséquences de :

• créer une distorsion de concurrence et de favoriser les solutions électriques bon marché qui augmenteront les consommations, les émissions et les puissances appelées, ce qui interdira la fermeture des centrales thermiques nécessaire à la baisse du FED ;

• handicaper la pénétration de l’excellence électrique avec les Pac à Cop élevé, réduisant d’un facteur trois ou quatre les consommations, les puissances appelées et les émissions ;

• réduire les chances d’atteindre les objectifs énergie et climat en 2035. Que faire ? Au minimum, il faudrait adopter pour le FED la valeur actuelle de 2,74 même si cette valeur est sous-estimée. Mais au moins fera-t-elle consensus puisqu’elle émane de la DGEC elle-même.

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