Pour le CINOV, Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle du Conseil, de l’Ingénierie et du Numérique, la crise actuelle doit être un véritable accélérateur de transitions énergétique, écologique et numérique. Pour la relance, toutes les mesures d’un plan de soutien massif aux entreprises doivent être totalement compatibles avec ces conversions en prenant en compte en particulier, des critères comme la transition bas-carbone, la régénération de la biodiversité et la définition d’un nouveau pacte social. Il est probable que certains acteurs vont demander à différer voire à supprimer l’application et l’évolution de réglementations de protections environnementale, sanitaire, sociale et juridique. Le CINOV pense qu’il est au contraire urgent de poursuivre ces évolutions au moment où l’opinion publique aspire à un changement de modèle de société. La crise actuelle montre que nous faisons les frais d’un manque d’anticipation d’un évènement prétendument « imprévisible » (malgré les signaux forts). La crise environnementale et climatique est, quant à elle, bien plus prévisible ; reculer les mesures de lutte et les mesures d’adaptation serait encore plus grave. Le plan doit être assorti de critères d’éco-conditionnalité, comme le suggère le Haut Conseil pour le Climat dans sa note d’avril 2020. Il s’agit ainsi d’intégrer des objectifs de performances énergétique, climatique, écologique, sociale et de relocalisation pour chaque euro investi en s’inspirant largement du Green deal européen.