L’Union Nationale des Entreprises du Paysage a annoncé son retrait de l’association française des toitures végétalisées, l’Adivet, dont elle était adhérente depuis dix ans. Par cette décision les professionnels du paysage tiennent à mettre en lumière le défaut de représentativité existant au sein de l’association, et qui désormais ne garantit plus un traitement et une vision objective des enjeux de la végétalisation des toitures et des façades. La représentativité de la diversité des acteurs, dont l’Adivet est normalement garante, n’étant plus respectée, la légitimité de l’association à imposer des règles professionnelles justes, équitables et applicables à tous est désormais trop altérée pour que l’Unep continue à s’y investir et à la soutenir. Cette décision marque la fin de la représentation des acteurs du paysage au sein de l’Adivet, qui regroupe désormais une très large majorité de fournisseurs de systèmes précultivés et d’entreprises d’étanchéité.
Thierry Muller, ancien représentant de l’Unep au bureau de l’Adivet explique :
« L’Adivet a rédigé une règle professionnelle relative aux toitures végétalisées sans faire preuve de consensus entre ses adhérents, et ce durant plusieurs années, en dépit de nos demandes, soit de préciser l’ensemble des organisations des marchés possibles conformément aux dispositions réglementaires du code des marchés publics, soit de ne pas traiter ce point. En résulte un texte qui, malgré une qualité technique indéniable, limite le rôle du paysagiste à celui de sous-traitant dans le cadre des appels d’offres. Le rôle pivot du paysagiste sur des projets d’envergure est donc ignoré, tout autant que la qualité des projets déjà menés avec succès en lots séparés entre étancheurs et paysagistes. Ce texte, inégal et inéquitable pour le végétal, n’a d’ailleurs pas bénéficié du soutien de la Fédération Française du Paysage et a mené au non-renouvellement du partenariat avec l’association Plante & Cité ».