granulés, chiffres

Chaque année, plusieurs cas d’accidents relatifs aux poêles à granulés sont recensés chez des particuliers, notamment l’explosion des vitres protégeant le foyer. Le fort taux d’anomalies constaté par la DGCCRF lors de son enquête de 2013, a justifié de nouvelles investigations. Six modèles de poêles à granulés, de marques différentes, ont été
prélevés afin de vérifier leur conformité à la réglementation. Ils se sont avérés être tous non conformes. Des manquements relatifs au marquage et aux instructions indiquées, à la puissance nominale ou à la durée de fonctionnement annoncées, à l’affichage des émissions de polluants volatils, à la teneur en CO2 des fumées, à un défaut électrique ou l’absence d’un outil de service, ont été constatés.

Cinq poêles ont été considérés comme non conformes et dangereux en raison de :

  • la température de la trémie (partie du réservoir à granulés) qui peut présenter un risque de brûlure (1 poêle sur 6) ;
  • des bords coupants pouvant exposer à un risque de coupure (2 poêles sur 6) ;
  • le cache plastique du bouton de réarmement facilement desserrable (retirable à la main donc susceptible de se dévisser seul sous l’action de la vibration lors du fonctionnement) qui peut entraîner un risque potentiel d’ingestion par les jeunes enfants, et donc d’asphyxie (4 poêles sur 6).

Quatre modèles sur les six prélevés ne satisfaisaient pas à la nouvelle exigence de la réglementation qui vise à protéger les personnes vulnérables telles que les enfants.

Pour les cinq modèles considérés comme dangereux, le risque global a été évalué comme limité, en raison d’une faible probabilité de survenance du ou des risques identifiés, ce qui explique l’absence de mesure de retrait-rappel. Les producteurs concernés se sont engagés à mettre les appareils en conformité. Ainsi, concernant le cache plastique présentant un risque d’ingestion, certains professionnels ont choisi de le retirer sur l’ensemble de leurs poêles, d’autres de le resserer afin qu’un outil soit nécessaire au desserrage.

Photo : Gérard Cottet/Propellet