La Confédération Générale du Logement dénonce l’obligation d’équipement des immeubles collectifs de systèmes permettant d’individualiser les frais de chauffage à compter du 31 mars 2017. A travers cette réglementation, le gouvernement souhaite inciter aux économies d’énergie, de l’ordre de 10 à 15 % affirme-t-il, dans le cadre de la transition énergétique. Ces économies devront être supérieures aux coûts engagés pour la mise en place du dispositif. Or, ce dernier devrait coûter 670 millions d’euros pour le parc social, et 1,76 milliards d’euros aux copropriétaires. La CGL rappelle également que le relevé des compteurs implique pour les propriétaires-bailleurs et les syndics de copropriétés de missionner une société prestataire de service, à minima de façon annuelle. Le financement de ce service sera impacté directement sur les usagers du logement, à savoir les copropriétaires et les locataires. Le dispositif présume que les occupants du logement acquièrent le réflexe d’éteindre quotidiennement leurs radiateurs en partant du domicile. Cela suppose également que tous les radiateurs de l’immeuble chauffent de manière homogène. Ce système se révèle particulièrement injuste pour les personnes ayant besoin de chauffage toute la journée : les retraités, les enfants en bas âge ou encore les personnes souffrantes dont le chauffage se diffusera à l’échelle du bâtiment et profitera donc aux voisins, qui paieront pourtant moins.