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Équipements techniques efficients en complément d’une enveloppe performante

À l’indispensable travail d’isolation de l’enveloppe – toitures, parois et changement des fenêtres – s’ajoutent les problématiques liées aux équipements techniques : chauffage individuel et collectif, régulation et ventilation.

L’efficacité des travaux d’amélioration énergétique est conditionnée par une approche la plus globale possible de la rénovation, l’idéal étant de viser le niveau BBC rénovation, soit une consommation maximale de 80kWh/m2/an en moyenne (variable selon les zones climatiques). Cela implique que les travaux soient parfaitement préparés et compris, que ce soit sur le plan financier ou sur le plan technique. La première étape consiste donc, après audit du bâtiment, à bâtir le projet, et la seconde à recourir à des systèmes et à des équipements de qualité qui sauront répondre aux exigences légitimes des copropriétaires : économie, fiabilité et confort. Avec une constante : que les travaux soient réalisés par étapes ou de façon globale, il est toujours recommandé de traiter en priorité l’enveloppe. L’objectif est d’abord de réduire les besoins par une bonne conception des parois (traitement des ponts thermiques, étanchéité à l’air, gestion des apports solaires…). Ensuite, la réflexion portera sur le choix d’équipements techniques adaptés pour répondre aux nouveaux besoins et sur le recours, vivement conseillé, aux énergies renouvelables et de récupération  (EnRR) : capteurs solaires, chaudière à granulés, géothermie, récupération sur eaux grises… Malheureusement, aujourd’hui encore, les EnRR restent souvent le parent pauvre des rénovations. Cela s’explique aussi bien par la persistance de freins culturels que par des problématiques liées aux coûts et à la réalisation de l’entretien et de la maintenance. S’il y a des retours négatifs, notamment en logements collectifs, il convient de les dépasser en agissant sur la formation des prestataires et sur la sensibilisation des maîtres d’ouvrage. Autre point indispensable, et ce quelles que soient les solutions techniques retenues : le rééquilibrage des réseaux hydrauliques et aérauliques. Pour que les travaux répondent aux attentes – confort et performance énergétique –, la maîtrise de la distribution des fluides est aussi importante que le choix de la production de chaleur ou que celui du système de ventilation.

Dimensionné en fonction de l’enveloppe

Au chapitre équipements techniques – chauffage et eau chaude sanitaire (ECS) –, l’audit pointe souvent des chaufferies anciennes qui, même si elles fonctionnent encore bien, sont énergivores. Lorsque des travaux d’isolation ont été réalisés, elles s’avèrent également souvent surdimensionnées par rapport aux besoins. L’autre intérêt d’utiliser un matériel de dernière génération est la possibilité d’affiner l’efficacité de l’installation. Ce qui veut dire au minimum des chaudières équipées d’une régulation avec sonde extérieure et de systèmes de régulation à l’intérieur des logements, un détail important pour une gestion fine à la demande. En outre, pourquoi ne pas profiter du changement pour installer une chaudière à granulés bois, une PAC gaz et/ou des panneaux solaires thermiques, pour l’eau chaude sanitaire par exemple? Dans le cas du chauffage individuel se pose la question du remplacement des convecteurs électriques ou des chaudières, lesquelles fonctionnent en général au gaz de ville. Là aussi, il importe de prendre en compte le travail réalisé sur l’enveloppe de façon que l’ensemble soit correctement dimensionné. Point essentiel pour le portefeuille des copropriétaires : le matériel retenu devra être éligible aux aides de l’État et des collectivités locales. Autre poste à ne pas oublier : la ventilation. Celle-ci garantit un air intérieur de qualité indispensable à la santé et à la sécurité des occupants. Il s’agit d’éviter l’accumulation d’humidité et de mauvaises odeurs, tout en diminuant la concentration de polluants et de gaz toxiques. Son efficacité sera assurée en diffusant l’air dans toute la zone occupée, en évitant les zones de stagnation et l’écoulement de l’air soufflé dans l’extraction. En rénovation, deux cas de figure se présentent : le système de ventilation existe déjà, ou pas. Dans les deux cas, après des travaux d’isolation, tout est à revoir soit en utilisant et en modernisant le système existant, soit en créant un système neuf.

Calorifugeage évolution réglementaire

Jusqu’à maintenant, l’obtention de la prime des Certificats d’économies d’énergie (CEE) était conditionnée à l’utilisation d’un isolant de classe 3 pour les travaux de calorifugeage. Dans le cadre du 39e arrêté des CEE à paraître d’ici à la fin de l’année, cette caractéristique évoluera en 2022 : il deviendra impératif d’avoir recours à un isolant de classe supérieure ou égale à 4. Une exigence renforcée afin d’obtenir de meilleurs résultats et de réduire plus efficacement les consommations d’énergie de la résidence collective. Il s’agit là d’une évolution réglementaire importante dans le cadre d’une rénovation énergétique, notamment en copropriété.

(Source : Hellio)

Cet article est extrait de Planète Bâtiment n°67 > Consulter la version numérique <

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