Alors que sont générés 40 Mt par an de déchets du bâtiment, l’année 2024 s’est achevée sur des décisions gouvernementales catastrophiques pour l’économie circulaire selon l’association d’acteurs locaux AMORCE. Face à un retour en arrière et l’absence de soutien de l’État, les collectivités se retrouvent en première ligne pour gérer des défis environnementaux croissants sans les moyens adéquats. À la suite de la modification des conditions de reprise sans frais des déchets issus des produits ou matériaux de construction du bâtiment (PMCB), AMORCE déplore le retard dans la mise en œuvre de ce réseau de collecte censé être gratuit pour tous les matériaux et accessible à toutes les entreprises et l’allègement des obligations pesant sur les distributeurs et éco-organismes. Pour les acteurs locaux, la stratégie des éco-organismes, basée sur l’utilisation des déchèteries publiques, est à l’opposé de l’objectif initial de la REP PMCB et impose des contraintes financières non conformes au droit européen pour les collectivités. AMORCE demande au Premier ministre et à son nouveau gouvernement l’application des sanctions prévues dans la loi à l’encontre des éco-organismes qui ne respectent par leur cahier des charges quant au maillage du territoire de points de collecte de ces déchets.