
Plusieurs organisations professionnelles du bâtiment se sont inquiétées du coup de rabot prochain contre les chaudières biomasse, exclues des monogestes dans le dispositif MaPrimeRénov’.
Dans une lettre ouverte envoyée au nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), Propellet, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et le Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB) ont exprimé leur « vive opposition » au retrait de l’aide pour l’achat d’une chaudière biomasse dans le cadre des monogestes.
Ils demandent la suppression pure et simple de cette mesure réglementaire prévue par l’arrêté du 9 septembre, publié par le gouvernement de François Bayrou peu avant sa démission. Selon les signataires de la lettre, ce texte « est contraire à toute logique de transition énergétique, de soutien au pouvoir d’achat des Français les plus modestes et de mix énergétique adapté aux territoires ».
De nombreuses sources s’accordent à dire en effet que le bois-énergie reste l’énergie la moins chère, notamment comparée à l’électricité (voir tableau de l’Ademe).
Seulement 20 millions d’euros d’économie
Les organisations professionnelles rappellent que ces installations participent à la décarbonation et sont particulièrement adaptées à certaines zones rurales, les plus éloignées des réseaux et des grandes villes.
Les signataires ajoutent que la suppression de MaPrimeRénov’ pour les chaudières bois ne représente que 20 millions d’euros, une goutte d’eau dans l’effort budgétaire défendu par le gouvernement Bayrou. Mais un raz-de-marée pour un marché de la chaudière biomasse fragilisé, qui « a connu une diminution de son chiffre d’affaires de 80 % » et a été « durement affecté » par la division par deux des bonifications des certificats d’économie d’énergie (CEE) accordées dans le cadre du Coup de pouce Chauffage.

