
Réduire les émissions de gaz à effet de serre sans compromettre la performance technique : c’est le défi que s’est lancé NGE, en collaboration avec la société d’ingénierie biomimétique Bioxegy. Ensemble, ils ont mis au point BioCiTer, un liant innovant pour le traitement des sols, capable de remplacer la chaux vive tout en réduisant jusqu’à 70 % les émissions de CO₂.
Une avancée majeure pour un secteur des travaux publics en pleine mutation, où la réduction de l’empreinte environnementale devient un impératif autant qu’un levier de compétitivité.
Le biomimétisme au service de la décarbonation
BioCiTer s’inscrit dans une logique de biomimétisme, en reproduisant un mécanisme naturel observé chez certaines espèces de termites, qui stabilisent leur environnement à l’aide de liants biologiques.
Ce transfert de principes naturels vers la construction ouvre la voie à des procédés industriels sobres en énergie et respectueux des cycles naturels.
Contrairement à la chaux vive, dont la fabrication génère une forte intensité carbone et des émissions de poussières sur chantier, BioCiTer repose sur une chimie douce, à plus faible impact environnemental. Il contribue ainsi à réduire les nuisances pour les travailleurs tout en limitant les pollutions atmosphériques locales.
« BioCiTer est une illustration concrète de la capacité du biomimétisme à répondre aux enjeux climatiques du BTP », souligne NGE, qui multiplie les projets pilotes de ce type dans le cadre de sa stratégie bas carbone.
Une démonstration concrète dans le Grand Est
Le 2 octobre 2025, le groupe a organisé une première démonstration en conditions réelles sur son site de Coin-lès-Cuvry (Moselle).
Cette expérimentation, conduite avec le soutien de Bioxegy, a confirmé la viabilité du procédé pour le traitement de portance des sols dans les projets d’infrastructures et d’aménagements urbains.
Les résultats mettent en évidence une réduction significative de l’empreinte carbone, mais aussi une meilleure ergonomie d’application : moins de poussières, moins d’exposition pour les opérateurs, et une productivité équivalente à celle des procédés conventionnels.
Un levier pour la transition environnementale du BTP
Lauréat d’une mention spéciale aux Trophées des Travaux Publics 2024, BioCiTer s’impose comme un vecteur d’innovation responsable au service de la décarbonation des chantiers. Cette démarche s’inscrit dans le plan climat du groupe NGE, qui vise à réduire de 40 % ses émissions de CO₂ d’ici 2030, avec un objectif de 275 kg eqCO₂/k€ de chiffre d’affaires.
Pour Bioxegy, partenaire scientifique du projet, cette réussite illustre la pertinence du biomimétisme comme outil d’ingénierie durable, capable de réconcilier performance technique et équilibre écologique.
Un changement d’échelle à venir
Après la phase de tests, NGE ambitionne de déployer BioCiTer à grande échelle sur ses chantiers en France et à l’international. Le procédé pourrait aussi inspirer d’autres innovations basées sur les ressources naturelles locales, dans la droite ligne de la construction circulaire et de la sobriété énergétique.
En s’appuyant sur le vivant pour repenser la matière, NGE démontre qu’une écologie industrielle est possible : une approche où la technologie s’inspire de la nature pour bâtir plus durablement.
En savoir plus sur la démarche environnementale de NGE : www.nge.fr

