Bashing : le chauffage au bois domestique est incontournable pour la transition énergétique

Alors que les États membres de l’Union européenne débattent du plan d’action pour une énergie abordable (Affordable Energy Action Plan) et que la Commission européenne travaille à l’évolution des règles encadrant l’écoconception des équipements de chauffage au bois domestique, le Syndicat des énergies renouvelables défend le rôle essentiel de cette source d’énergie dans la transition énergétique de l’Europe et de la France. Environ 50 millions de ménages européens, dont 8 millions de foyers français, utilisent le bois-énergie pour se chauffer. En France, il s’agit de la première source de chaleur renouvelable, représentant 25 % de la chaleur consommée dans le secteur résidentiel. Le secteur du chauffage au bois domestique, fort d’un maillage d’entreprises réparties sur l’ensemble du territoire et de 150 usines, contribue activement à l’économie locale et génère environ 35 000 emplois directs non délocalisables. Depuis deux décennies, les performances des équipements ont connu des avancées significatives grâce aux innovations des fabricants, au développement du label Flamme Verte, ainsi qu’à l’évolution des réglementations française et européenne. Il en va de même pour les combustibles, dont la qualité ne cesse de s’améliorer. L’utilisation d’un appareil de dernière génération associé à un combustible de qualité (taux d’humidité < 23 %) permet de réduire la consommation de biomasse de 30 %. Le remplacement des équipements anciens s’inscrit dans cette dynamique de performance énergétique. Au cours des dix dernières années, la consommation de biomasse pour le chauffage au bois domestique a diminué de 18 %, tandis que le nombre d’appareils en service a augmenté de 11 %. Si cette tendance se poursuit, à l’horizon 2035, il sera possible d’alimenter 31 % de logements supplémentaires en chaleur renouvelable issue du bois-énergie domestique, tout en réduisant encore de 18 % la consommation de biomasse. L’innovation continue sur les appareils et combustibles, combinée à la généralisation de l’entretien régulier des équipements, contribue à l’amélioration de la qualité de l’air. Plusieurs études récentes ont montré que la part des émissions attribuables au chauffage au bois domestique est inférieure à 22 %.