Les résultats de l’étude 2019 du Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine (SNCU) et l’association AMORCE, confirment le rôle des réseaux de chaleur comme vecteur de la décarbonation. Ils contribuent activement aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en mobilisant des sources d’énergies renouvelables et de récupération locales. En dix ans, les énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) sont passées de 27% à 57,1% des énergies utilisées par les réseaux de chaleur. Pour la cinquième année consécutive, les EnR&R comptent pour plus de la moitié dans le bouquet énergétique : en premier lieu la chaleur de récupération provenant des UVE (unités de valorisation énergétique des déchets) à hauteur de 25%, puis la biomasse 22% (malgré un ralentissement du développement) et la géothermie 5%.

Le verdissement des livraisons a permis de réduire fortement l’empreinte carbone : aujourd’hui, le contenu moyen en CO2 s’élève à 0,116 kg /kWh, soit 36% de moins que l’électricité, 50% de moins que le gaz naturel et 61% de moins que le fioul. Il a donc été réduit de 45% en 12 ans. Cette réduction significative est principalement liée à l’introduction progressive de la biomasse dans le mix énergétique.

En 2018, les 781 réseaux de chaleur français enquêtés assuraient donc le confort thermique de plus en plus d’abonnés puisque 40 116 bâtiments sont raccordés (38 212 en 2017), soit 2,42 millions d’équivalents logements.

En 2018, les réseaux de chaleur restent compétitifs par rapport aux autres modes de chauffage avec un coût global annuel pour un logement moyen, c’est-à-dire fourniture d’énergie, maintenance et amortissements compris, inférieur à celui du gaz collectif et de l’électricité.

Pourtant, malgré une trajectoire positive du taux de verdissement des réseaux, l’augmentation de 0,4 TWh de la chaleur verte livrée en 2018 n’est pas suffisante pour atteindre les objectifs fixés. Pour le SNCU, il est urgent d’accélérer le rythme actuel de développement des réseaux et de poursuivre leur verdissement afin d’atteindre l’objectif de 2023, soit une multiplication par 5 du rythme de développement de 2018 (+2 TWh/an pour atteindre les objectifs de la PPE pour 2023 et de la LTECV pour 2030).