La précarité énergétique concerne les ménages qui sont dans l’incapacité à chauffer ou a rafraîchir leur logement correctement et à un coût acceptable, du fait de restrictions volontaires liées à leur situation financière, ou du fait de leurs conditions d’habitat.
5,6 millions de ménages seraient en précarité énergétique en France. Cela représente 20,4 % des ménages. Avec l’accroissement de la précarité, la mauvaise qualité de thermique de millions de logements et l’augmentation des coûts de l’énergie et des loyers, on constate que de plus en plus de ménages n’ont pas les moyens où ne parviennent pas à chauffer leur logement correctement. La précarité énergétique, c’est aussi l’été. En 2023, 3/4 des ménages ayant souffert du froid en hiver ont également souffert de la chaleur dans leur logement en été. Le nombre de personnes vivant dans des logements trop chauds est en hausse de 26 % depuis 2013. Ce phénomène touche particulièrement les personnes âgées, les jeunes, et les ménages modestes. (source Insee, 2020). Les origines de déperdition de chaleur dans un logement sont multiples. Trop souvent, les travaux de rénovation thermique ne traitent pas l’ensemble des postes, ce qui réduit le potentiel d’économies d’énergie voire peut être contreproductif. La rénovation globale (qui représente encore seulement 10 % des rénovations) traite le logement dans son ensemble. Sur les 570 000 dossiers MaPrimeRénov’ en 2023, 14 % (71 000) étaient des rénovations globales au sens de l’Anah (permettant un minimum de 35 % d’économies d’énergie après travaux). Encore loin de l’objectif fixé par la Stratégie nationale bas carbone. Pour la quatrième année consécutive, la Fondation Abbé Pierre et plus de vingt organismes engagés dans la rénovation énergétique, contre l’exclusion sociale et le réchauffement climatique organisent la Journée nationale contre la précarité énergétique ce 12 novembre 2024.
https://www.journee-precarite-energetique.fr